On a tous en tête de ces objets, souvenirs ou émotions qui parfois font consensus au sein d’une population ou d’une génération. J’ai déjà cité le fameux couteau électrique Moulinex dans un article sur le réveillon et j’y reviendrai certainement plus en détails prochainement. Je place le Formica® aussi dans cette catégorie. Nous avons tous été marqués par cette matière, ces couleurs. Ringard pour les uns, vintage ou tendance pour les autres, bon marché pour tout le monde, il me semblait évident de le mettre à l’honneur dans ce blog. Et pourtant, en me penchant sur l’histoire de ce matériau si courant dans nos cuisines pendant plus de trois décennies, je ne pensais pas visiter à ce point notre patrimoine, et feuilleter autant notre histoire sociétale, notre monde économique et même culturel.
Archives par mot-clé : culture
Ortillopitz, la maison basque
Quand on a un esprit et des yeux de coquina, vous pensez bien que ce ne sont pas quelques jours de vacances qui vont venir à bout de ses vices. Chassez le naturel, il revient au frigo galop !
En vadrouille en plein Pays Basque, à quelques encablures de l’Espagne, j’ai eu la chance de visiter une maison basque typique du XVIIe siècle.
Ortillopitz se trouve à Sare dans les Pyrénées-Atlantiques, c’est à une dizaine de kilomètres de Saint-Jean-de-Luz dans les terres. Ici la visite est forcément guidée, ce qui permet d’en apprendre autant sur la vie des habitants de la maison que sur les coutumes, traditions et modes de vie des basques.
Revue de presse #2
Mise à jour, le 9 septembre 2015
Et voilà, j’ai passé un moment très agréable en compagnie de Michèle Caron à France Bleu Isère. Nous avons parlé du blog pendant 30 minutes, en mettant l’accent sur les articles qui évoquent plus particulièrement le patrimoine isérois.Je vous remercie tous du fond du coeur pour vos encouragements et vos compliments à l’occasion de cette expérience médiatique !
Pour celles et ceux qui n’ont pas eu la possibilité d’entendre l’émission en direct, ou les artistes qui veulent sampler « De Coquina Rerum » ;-), voici la captation audio :
Revue de presse #1
Comment dire…
La première fois ça doit faire toujours un peu bizarre, c’est sûr.
Maintenant que la surprise est passée, si je ne partage pas ça avec vous, avec qui je pourrais ?
Je viens en effet de recevoir une volée d’encouragements et d’ondes positives de la part d’Isère Culture, le portail culturel du Département.
Un post sur leur page Facebook, un tweet bien envoyé, et hop, mes chevilles de Coquina ne savent plus dans quelle casserole se mettre ! Continuer la lecture
Au cœur du château de Vizille, une grande cuisine au service du pouvoir
J’aime bien aller à Vizille en cette saison. Je prends la route d’Uriage-lès-Bains et je suis tout de suite dépaysée ; par rapport à ma vallée j’entends. En plus, quand on s’approche de Vizille, vers Vaulnaveys-le-Haut, ça sent l’ail des ours. Alors c’est là que j’ouvre les fenêtres de ma voiture et que je profite de cette odeur familière qui me rappelle mon enfance à l’orée d’un bois.
Contre-sens, tout contre #1* : La cuisinière du radeau de la Méduse
Il est des événements de l’histoire pour lesquels on ne sait pas trop s’il faut tout savoir, tout raconter, ou au contraire tout faire pour oublier. Parce qu’on sait que ce que l’on va apprendre ne va pas nous plaire, mais pas du tout. Mais vous savez bien que quand on en est là, soit on en sait trop, soit pas assez. Le cerveau n’efface pas l’information même minime, le point d’interrogation en liberté. Quand on dit à un enfant « ne regarde pas là » c’est évidemment plus fort que lui. C’est comme le coup de la pomme, l’interdiction, la punition, et patati et patata, de toute façon à la fin c’est toujours la femme qui trinque. Bon je m’égare. Quoique
Le radeau de la Méduse pour moi c’est ça. Je savais, en gros, que le tableau de Géricault provenait d’une histoire vraie, que cette histoire ne valorisait pas franchement l’humanité, mais sans savoir vraiment pourquoi. Ça faisait longtemps que j’avais envie de connaître les tenants et les aboutissants de cet épisode tragique. Continuer la lecture
Hector Berlioz, du flageolet à l’Opéra : tout un programme, en cuisine aussi !
Quand on vous dit « Berlioz », vous pensez quoi là tout de suite ? Les plus calés sauront citer son art, son talent, peut-être même quelques œuvres, musicales ou littéraires.
Les plus pragmatiques (et anciens !) se rappelleront du vieux billet de 10 francs.
Moi quand j’entends « Berlioz », je ne peux pas m’empêcher en plus de voir Stanislas Lefort et Méphistophélès dans la grande salle de l’Opéra de Paris. La fameuse scène de La Grande Vadrouille, Louis de Funès en chef d’orchestre qui dirige La Marche Hongroise, extraite de la Damnation de Faust. Et sa réponse à ceux qui perturbent son travail :
« Je ne veux personne dans la salle lorsque je travaille, je ne veux que Berlioz, et moi. »
On arrive à Berlioz par le chemin qu’on veut, l’important étant d’y arriver, non ? Continuer la lecture
Vous c’est biscotte/salade, moi c’est Livarot/Beaujolais.
Alors oui, là c’est sûr, je risque de me fâcher avec mon public Télérama, de rater l’interview de Jean d’Ormesson que j’espérais tant décrocher un de ces jours (autant qu’un rire de Michel Onfray, c’est vous dire), de décevoir mes amis bobos (ah si, on en a tous !) qui ne me regarderont plus jamais pareil, mais tant pis, je fais mon coming out : j’aime les films de Louis de Funès. Continuer la lecture
Aristide Bergès cuisine la houille blanche et sert des pâtes… à papier
Depuis que j’ai imaginé ce blog, je ne regarde plus les endroits que je visite de la même façon. Alors quand je vais dans un musée qui s’appelle « maison », je me dis tout de suite : « OK, où est la cuisine ? ». Et je suis curieuse de savoir tout ce qui a pu se passer dedans. Pas vous ? Tant pis, je vous le dirai quand même, na ! Allez c’est parti. Cette semaine je vous emmène au Musée de la Houille Blanche qui se trouve dans la Maison Bergès à Lancey.
Hommage à la cuisine en dessins. Et inversement.
Depuis le 7 janvier dernier on assiste à une espèce de contribution nationale autour de la liberté d’expression, du droit à la caricature et à la satire. Telle une Idéfix, tout le monde recherche les précurseurs et on entend à juste titre beaucoup parler de Voltaire. Nul doute que ça le ferait bien marrer, le vieux Fran-co-quin !
Je ne dis pas que Voltaire Iznogoud, au contraire, mais j’ai aussi en mémoire le message de Victor Hugo Pratt dans ce poème tiré des Châtiments : Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée. Continuer la lecture